Bashung

Bon, si tu as raté les huit premières émissions, tu peux encore te rattraper sur les deux prochains dimanche, à 12h sur France Inter. Jolie rétrospective, pleine d’interviews, de voix et de musiques.

Aujourd’hui c’était l’album l’Imprudence, 2001.

Tu perds ton temps à te percer à jour

Devant l’obstacle, tu verras, on se reflète

A l’avenir, laisse venir….L’imprudence

Nous nous sommes posés tous les deux avec le thé autour de la table en bambou. Dans le silence. Ecoutant  sa dernière femme, son fils, ses musiciens, son parolier, et lui. LUI.

J’ai trop de mal à écouter Bashung depuis qu’il est parti. Je pleure, je ne peux pas me faire à l’idée qu’il n’est plus là à côté, prêt à m’emporter, à nous étonner, nous dévier, nous fulgurer, nous embarrasser, nous dévaster. Toi tu connais toutes ses chansons par coeur. Tu ne disais rien et tu ne bougeais pas et je n’osais te regarder car je savais que tes yeux se noyaient.

Déviances, métamorphoses, poésies, mots entourloupés, dégagés de leur gangues. Artiste plein, plein à la tonne de souffrance et de liberté. Débattu, fouetté, des nuits, des années, des vies par tranches plombées, rapatriements, expéditions sur les fronts où tu courais, pour arriver dans nos oreilles et entrer dans nos vies. Capharnaüm de l’existence, tout arracher au passage. Dire, dire, dire, partir aveugle, revenir sourd, reprendre les gants, se noyer dedans, enfanter l’espoir fou et l’étrangler, ne rien guérir, et dire, dire, redire et en crever.

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