Est-ce qu’il vont , est-ce qu’ils viennent ?
Est-ce qu’ils désertent ? Est-ce que tu les repousses parfois ?
Ont-ils besoin de toi ? Trop ou pas ?
Comment vivre la distance ? Comment vivre les différences, les parcours qui se multiplient ?
L’amitié nait-elle et puis meurt-elle étouffée par les jours et les nuits ?
Ton besoin et le leur. Les années qui s’empilent. Les silences à demeure, ceux que tu détestes.
L’amitié avait bâti ma vie, mes relations, mes choix, mes sentiments immenses. Très tôt je me suis vue autant habile que maladroite. Rentrant dans le lard, et aimée pour cela, pour dire. Toi tu me le diras, il n’y a que toi pour le dire.
Et puis…Des ruptures. Des promises disparues. Des manques. Des frustrations. Ton égoïsme est trop grand. Dirent certains. Je sais mieux aujourd’hui que sous cet ego et ce besoin de repli très personnel se cachaient trop de ressentis . M’éloigner ponctuellement est une survie pour ne pas, moi, sombrer. Mais on est très très forts pour cacher nos extrêmes sensibilités.
L’amitié ne coule plus de source dès qu’on n’a plus vingt ans. La vie cogne et rien ne fait semblant. Les amis te renvoient en pleine face ce que tu as fais de ta vie, tes fragilités, tes impostures, tes désirs et ton poids d’incohérences. Un sacré paquet.
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